Communiqué de presse
La décision du Président de la FFF de faire jouer la Coupe de France, les 30 et 31 janvier, au mépris de la situation sanitaire du pays constitue un véritable scandale.
Alors que la France vit sous le régime du couvre-feu à 18h, que la campagne de vaccination démarre péniblement, que les variants du virus menacent et que la question d’un nouveau confinement se pose avec acuité, comment les instances politiques de notre pays ont-elles pu se prêter à une telle mascarade ?
Obliger des joueurs amateurs à reprendre l’entrainement seulement 10 jours avant la compétition, en s’entraînant le matin à partir de 6h00, est une aberration sanitaire et sportive, qui risque de porter atteinte à leur l’intégrité physique.
Cela démontre l’absence totale de considération et de respect du Président de la FFF pour le football amateur. Celui qui déclarait "J’accuse l’argent de détruire le football. J’accuse les dirigeants sportifs trop faibles pour résister à l’inflation galopante des salaires… » privilégie aujourd’hui les 35 M€ que rapporte la Coupe de France au détriment de toute éthique sportive.
Le football est-il au-dessus des autres sports ? Le football est-il au-dessus des lois ?
La Coupe de France, dans ces conditions, ce n’est plus une récompense, mais une contrainte, qui écorne encore un peu plus l’image d’un football, devenu subitement une priorité nationale !
A-t-on déjà oublié les responsables du " fiasco Mediapro " ?
Les hommes du passé ne peuvent plus être ceux qui incarnent l’avenir du football.
Le football français ne veut plus subir, 4 ans de plus, l’incompétence et l’irresponsabilité du Président de la plus grande fédération sportive.
Cette situation désastreuse démontre également encore une fois à quel point il est temps que la gouvernance de la FFF se démocratise, pour enfin permettre aux Présidents de tous les clubs, amateurs et professionnels, de voter lors de l’élection du Président de la FFF, comme c’est déjà le cas à la Fédération Française de Rugby.