Paris 2024, une belle vitrine et plus rien pour le sport du quotidien ?

Le CNOSF estime que pour la seule année 2020, l'augmentation des recettes fiscales de près de 150 millions d’euros profitera exclusivement au budget de l’État, grâce à la progression des paris sportifs, à l’envolée des droits audiovisuels, notamment du football, et aux cotisations retraites et charges sociales liées aux sportifs de haut niveau professionnels et pas du tout au mouvement sportif.

C’est d’autant plus dommageable que les recettes de ces taxes affectées au sport, et notamment la taxe Buffet, dont le rendement augmentera avec la hausse des droits télés du foot professionnel de 25 millions d’euros d’ici 2021 et la taxe sur les paris sportifs dont le produit a augmenté de 80% depuis 2015, sont très dynamiques, et que l’affectation de ces deux taxes répond pleinement à une logique du financement des politiques sportives par l’économie du sport.

Ainsi, selon Régis Juanico, Député de la Loire : "On aboutit ainsi à une évolution paradoxale : alors qu’en 2017, 77 % du produit des taxes affectées bénéficiaient au sport, contre 23 % reversés à l’État, la proportion s’est plus qu’inversée, avec, depuis 2018, seulement 35 % des taxes affectées versées au sport et 65 % qui reviennent dans les caisses de l’État."

https://www.europe1.fr/emissions/ledito-sport/paris-2024-la-politique-sportive-du-gouvernement-laisse-a-desirer-3929362